La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sans précédent sur l’économie canadienne. Partout au Canada, la protection de l’approvisionnement alimentaire a été reconnue comme essentielle, et le gouvernement du Canada prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les agroentreprises peuvent continuer à fonctionner efficacement et peuvent garder les lignes d’approvisionnement ouvertes. Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada, a reconnu que le travail de ces entreprises est « essentiel à notre plan de gestion de la COVID-19 ».
Les cinq principaux enjeux que les agro-entreprises devraient prendre en compte lorsqu’elles font face aux défis posés par la pandémie de COVID-19 sont les suivants :
Il existe plusieurs programmes précis axés sur les problèmes de financement dans le secteur agricole. Le gouvernement fédéral a fourni à Financement agricole Canada (FAC) une amélioration de sa base de capital qui permettra une capacité de prêt supplémentaire de 5 milliards de dollars, ce qui a amené la FCC à mettre en place de nouveaux programmes de prêts et de report de prêts pour les agroentreprises, notamment :
Les clients actuels de FAC et les clients non-FCC qui sont admissibles sont admissibles à ces programmes.
Le gouvernement fédéral a également annoncé que tous les agriculteurs admissibles qui ont un prêt en cours
Une série d’initiatives générales de financement des entreprises a été lancée par les gouvernements fédéral et provinciaux, y compris le Programme fédéral de crédit aux entreprises de 65 milliards de dollars et la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSC). De plus amples détails sur ces initiatives sont abordés dans
Le ministère des Finances et l’Agence du revenu du Canada ont prolongé plusieurs dates limites fédérales de production, de paiement et de versement des déclarations de revenus pour les entreprises. De plus amples détails sur ces initiatives sont disponibles dans Délais de production, de paiement et de versement fédéraux accélérés au milieu de COVID-19 et
Plusieurs autres mesures provinciales ont été mises en œuvre pour aider les agroentreprises pendant cette période, y compris le report de tous les prêts gouvernementaux (y compris ceux contractés dans le cadre du Farm Loan Board et Fisheries and Aquaculture Loan Board en Nouvelle-Écosse) et le report des paiements des services publics pour les clients agricoles en Alberta.
Une autre préoccupation majeure à laquelle sont confrontées les agro-entreprises pendant cette période est de s’assurer qu’elles disposent d’un nombre suffisant de travailleurs pour soutenir leurs opérations, tout en maintenant des environnements de travail sûrs.
Dans un effort pour atténuer l’absentéisme, les agro-entreprises devraient envisager des conseils offerts sur des conditions de travail plus sûres pour gérer la propagation de COVID-19. Le Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) offre de nombreuses listes de ressources pour l’industrie agroalimentaire. L’ACIA reconnaît que la distanciation sociale n’est pas toujours possible pour certaines entreprises de production et de transformation d’aliments, de végétaux et d’animaux. Ces entreprises peuvent consulter les
En raison des complications d’entrée pour les travailleurs étrangers temporaires (discutées ci-dessous) et de l’augmentation de l’absentéisme résultant de la maladie chez les travailleurs domestiques, de nombreuses entreprises agroalimentaires ont besoin de toute urgence d’un afflux de nouveaux travailleurs pour répondre aux demandes créées par les circonstances actuelles. La Fédération canadienne de l’agriculture (FCA) est
Reconnaissant l’importance particulière des travailleurs étrangers temporaires (TET) pour la chaîne d’approvisionnement alimentaire au Canada, le gouvernement fédéral a ajusté les restrictions d’entrée pour les TET pour ceux qui ne sont pas encore arrivés au Canada et a également augmenté la durée d’emploi maximale autorisée (d’un an à deux ans) pour ceux qui sont déjà au Canada. AAC a également fourni des directives à l’industrie pour s’assurer que les producteurs et les transformateurs peuvent continuer à fonctionner efficacement :
D’autres industry guidance is available from the AAC.
Les camionneurs, les équipages d’avion et d’autres personnes qui transportent des marchandises de l’autre côté de la frontière ont également été exemptés des interdictions de voyager et des exigences d’isolement, tant qu’ils ne présentent pas de symptômes.
Les agroentreprises canadiennes demeurent dépendantes des chaînes d’approvisionnement internationales. La Chambre de commerce du Canada a signalé que les producteurs et les transformateurs agricoles sont « confrontés à des conditions commerciales extrêmement incertaines au niveau macroéconomique sur le marché mondial » et que
Des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de la distribution ont déjà été ressenties dans certains secteurs aux États-Unis – les fournisseurs qui préparaient des produits en gros pour les restaurants ont de la difficulté à modifier leurs produits pour le marché de consommation très différent (c.-à-d. les épiceries). Certains producteurs laitiers canadiens et américains ont été
Les préoccupations suscitées par ces types de perturbations ont amené plusieurs pays à cesser d’exporter des aliments de base clés pour s’assurer que l’approvisionnement de leur marché intérieur est protégé. Le Vietnam, le troisième exportateur mondial de riz, a
Le Programme de crédit aux entreprises d’Exportation et développement Canada a été amélioré, notamment au moyen de garanties bancaires pour les marges de crédit existantes. Le gouvernement fédéral a dégagé 20 milliards de dollars à l’appui de ce programme. Afin de faciliter le financement, EDC garantira jusqu’à 5 millions de dollars aux entreprises admissibles, pour autant que leurs activités commerciales relèvent de la compétence d’EDC. Le programme ne vise pas à supplanter les relations préexistantes entre les banques et les clients – l’objectif est plutôt d’améliorer les relations existantes et d’assurer la viabilité des entreprises existantes à l’avenir grâce à cette incertitude.
Les entreprises qui souhaitent avoir accès au Programme de crédit aux entreprises devraient communiquer avec leur institution financière. De plus amples renseignements sur les répercussions de la COVID-19 sur le commerce sont disponibles dans
Afin de maintenir des chaînes d’approvisionnement essentielles au Canada, la majorité des provinces et des territoires canadiens ont adopté des listes de services essentiels, et tous reconnaissent la priorité de l’agriculture et de l’approvisionnement alimentaire. Pour plus de détails sur ces listes d’entreprises et de services essentiels et sur les exemptions des ordonnances obligatoires de fermeture ou de minimisation d’entreprises, voir
Bien que les entreprises devront examiner la liste créée pour l’administration où elles exercent leurs activités afin de déterminer si leur entreprise est essentielle, Sécurité publique Canada a donné quelques indications : Guidance sur les services et fonctions essentiels au Canada pendant la pandémie de COVID-19. Ces lignes directrices ont été élaborées pour créer « un ensemble de fonctions jugées essentielles dans le contexte de la pandémie de COVID-19 pour aider les provinces et les territoires, les collectivités autochtones et les municipalités à protéger leurs collectivités tout en maintenant le fonctionnement fiable des services et des fonctions d’infrastructure essentiels pour assurer la santé, la sécurité et le bien-être économique de la population. Ces services et fonctions peuvent également aider le secteur privé à s’auto-identifier comme essentiel ».
L’alimentation est de nouveau reconnue comme un secteur d’infrastructure essentiel, et les éléments suivants, entre autres, sont décrits comme essentiels :
Comme ces listes évoluent alors que les réponses à la pandémie changent, il est important de vérifier fréquemment. De plus, il est important de noter qu’il peut y avoir des pénalités importantes en cas de non-respect de ces ordonnances qui varient d’une juridiction à l’autre.
En réponse à la pandémie de COVID-19, l’ACIA a
Bien que l’ACIA accorde la priorité aux services d’une importance cruciale, chaque agroentreprise doit continuer de se conformer à toutes les exigences relatives à la santé des aliments, des animaux et des végétaux et continuer d’être responsable de la salubrité et de la qualité des aliments qu’elle produit, importe et exporte.
La COVID-19 a également causé des perturbations considérables à diverses obligations contractuelles. Il convient de noter en particulier l’applicabilité des clauses de force majeure à la pandémie, qui peuvent permettre à une partie de suspendre, de reporter ou d’être libérée d’une obligation d’exécuter le contrat. Une analyse plus approfondie de l’applicabilité de la doctrine de la force majeure est disponible dans
En particulier, la COVID-19 a mis un accent considérable sur les relations de location commerciale. Bien que l’agro-industrie ne soit peut-être pas confrontée aux mêmes fermetures d’entreprises que d’autres secteurs, les pressions concernant les obligations de loyer, en particulier lorsque les paiements de loyer sont devenus exigibles au début de ce mois, continuent de s’accumuler. Certaines provinces ont réagi à cette situation en proposant le report des paiements de location. Les gouvernements de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse ont encouragé les propriétaires commerciaux à reporter le paiement du loyer de leurs locataires pendant trois mois (jusqu’au 30 juin 2020) et à amortir le loyer sur la période de location restante. En retour, les gouvernements garantiront le report du loyer et indemniseront les propriétaires qualifiés pour les pertes subies à la suite de l’octroi du report. Les formes d’accords de report de loyer se trouvent sur le PEI et Les sites Web du gouvernement de la Nouvelle-Écosse.
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